Loin de moi l’envie de devenir paléontologue

Si certains cherchent à expliquer le développement de l’humanité, il se peut qu’un jour des « paléorobologues » chercheront à expliquer comment est-on passé des robots rampants roulants aux marcheurs. Quelle histoire pourra bien être écrite en analysant les intermédiaires structuraux que pourront retrouver ces chercheurs ?



Ainsi, si l’on argumente que pour mieux s’adapter au milieu humain, les robots ont dû se relever et compenser leur perte d’appui au sol par une maîtrise totale de la verticalité, on pourrait s’exercer à la « paléorobologie ».

A l’image de l’hominidé qui est passé des premiers primates à la marche bipèdique, les robots ont déjà évolués de la version roulante à liaison hyperstatique ou isostatique vers les pendules inversés sur deux roues parallèles, tel JOE le pendule, LEI en 2000 ou encore Emiew ,Hitachi 2008.

Des progrès simultanés ont vu l’émergence des robots marcheurs multi-pattes arachnéens ou quadrupèdes AIBO Sony 1999 ou Big Dog de Boston Dynamics en parallèle de quoi progressaient les versions bipèdes, comme le fameux ASIMO de Honda et ses descendants. Notons que l’expérience de la stabilité des robots marcheurs a été depuis longtemps poussée à l’extrême avec une patte comme le 3D One-Leg Hopper Robot du MIT leg laboratory (1980-1990).



Ainsi, on pourrait se demander pourquoi la roue n’a pas été poussée dans ses retranchements afin de proposer un robot mono-roue de sorte à s’affranchir des irrégularités du sol ? La réponse vient du progrès qui…. n’a rien de linéaire (J’enfonce une porte ouverte là !).

Pour une fois, l’économie pourrait venir au secours des robots roulants en leurs offrants une nouvelle jeunesse face aux marcheurs si complexes et couteux et fragiles. Pour ma part, je crois qu’il y a suffisamment d’applications pour laisser vivre les deux approches encore longtemps.



Vous l’aurez compris, REGIS qui se caractérise par la capacité à tenir verticalement sur une roue est pour moi l’un des premiers exemples de robots représentant l’aboutissement de ce mode de locomotion.

Honda, qui n’est pas en reste en innovations, a d’ailleurs lancé dernièrement le U3-X ,dont la fonction est d’assurer la stabilité d’un humain sur une roue. Voila pourquoi REGIS représente pour moi le chaînon manquant sur la voie de l’autonomie des robots, avec un avantage technico-économique face aux marcheurs (pour encore longtemps).