Hors applications industrielles et professionnelles, on pourrait s’étonner de trouver autant d’individus convaincus que les « robots » sont déjà parmi nous, en citant quelques rares exemples d’aspirateurs automatisés ou bornes interactives.

Force est de constater que les espoirs fondés peinent à se révéler.

Pour d’autres, septiques matérialistes que représente le quidam moyen, la vision restrictive, floue et parfois trop futuriste, voir dangereuse de l’utilité des robots, pousse à mépriser ou délaisser ce sujet au non du refus du « tout technologique ».

Malheureusement, pour l’image du robot au sens général le mal est déjà fait !

Dans le passé, il fut présenté pour des questions principalement politiques comme la chose étrangère qui vous veut du mal ou vous prend votre travail. Les médias (Cinéma, BD,..) en ont souvent fait le bras armé du mal. Quant aux visions positives, elles font la part belle à des robots au sens cognitif si développé qu’ils s’apparentent à des êtres vivants.

Ainsi, en ce début de XXI siècle, rares sont ceux pouvant justifier d’un rôle social à la robotique domestique. Faute aux lobbies qui poussent à développer les produits actuels :

- Le tout militaire à l’image des USA et son agence DARPA finançant tant de travaux à l’aide d’universitaires chevronnés afin de mettre au point l’armée du futur, sans fantassin en première ligne.

- Les craintes démographiques de pays comme le Japon, cherchant à palier la pénurie de main d'œuvre face au vieillissement de sa population. Leur robot idéal prenant souvent la forme d’un androïde serviable, solution préférée à une immigration non souhaitée.

- Le trop « chercheur » des européens qui ne réussissent que très rarement à passer du laboratoire au réel de la vie quotidienne de leurs concitoyens.

Pourtant, une vision alternative à l’impasse de la robotique domestique pourrait naître d’une attente différente, centrée sur l’attrait du réel face au virtuel. Cette action-machine ne serait ni militaire pour gagner son droit à l’équité ; ni de ressemblance humaine de sorte a quitter sa place d’ersatz et posséder une vraie personnalité ; ni restreinte à un environnement conformé, hors duquel elle ne fonctionne pas et où l’homme ne trouve pas sa place.